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Un message pour la postérité

Pako mai2021 1

Battez - vous !

Le fils, le rebelle, le militant, le combattant, le démocrate, l’humaniste et bien entendu le président.

La disparition tragique du président Guy Brice Parfait Kolélas le 20 Mars 2021 en pleine campagne présidentielle est un acte inédit dans le monde de la politique. Fauché à la fleur de l’âge à 61 ans, Guy Brice Parfait Kolélas serait-il victime d’un cannibalisme politique au goût du sang ?

Le candidat incarnait par son programme l’alternance. Un changement auquel aspire de bonne guerre le peuple congolais. Hélas la mort vient de porter un coup fatal à la démocratie congolaise, stoppe le destin d’un homme, et d’un pays qui sombre dans les bas fond de l’anthropophagie à la cime du pouvoir.

L’imbroglio autour de la date exacte de sa mort et de son autopsie laisse penser sans aucun doute à une affaire d’état qui embarrasse au plus haut niveau. Sa mort ressemble à un holocauste sacrificiel.

C’est bien la preuve que le combat politique ne se résume toujours pas à une confrontation d’idées au Congo : programme contre programme, malheureusement il se trouve encore au bout du fusil, en témoigne encore les slogans de l’union de la jeunesse socialiste congolaise (UJSC), pépinière du parti au pouvoir le Parti Congolais du Travail (PCT), désormais élargis aux armes bactériologiques et chimiques, aux empoisonnements à tout va...

Le 20 Mars dernier, dans son lit entre la vie et la mort, il fait une vidéo qui restera dans l’histoire de la république, un testament politique.

« Mes chers compatriotes je suis en difficulté, je me bat contre la mort mais cependant je vous demande de vous lever, allez y voter pour le changement je me serai pas battu pour rien, battez-vous, je me serai pas battu pour rien, levez-vous comme un seul homme, faite moi plaisir, je me bat sur le lit de mort vous aussi battez-vous pour votre changement allez-y, il y va de l’avenir de vos enfants, battez-vous , merci ».

Au bout de son sacrifice, il lance un cri de cœur au changement pour le peuple congolais. Loin de ne se soucier que de ses propres enfants, c’est à tous les enfants du Congo qu’il pense. C’est aux jeunes générations sacrifiées à l’autel de la cleptomanie oligarchique systémique, qu’il se souci avec une ardeur du dernier souffle.

L’émotion déjà lourde face à cette dure épreuve, devient encore plus insupportable à l’écoute des paroles prophétiques de cet irrésistible chant composé pour la campagne de PAKO, paroles dont la résonnance et l’inspiration sont encore plus pénétrantes comme le vivent profondément les congolais dans les veillées et manifestations organisées partout au Congo et en France. La composition, relevée par cette envoûtante mélodie, est devenue l’expression même du désarroi d’un peuple meurtri et en larmes.

« Tata Parfait parle pour nous, 

Tata Parfait bat toi pour nous, 

Pour que nos enfants puissent travailler 

Pour que notre Congo prospère… »

Y a-t-il meilleure façon de dire les attentes d’un peuple qui, les larmes ruisselant, attend sa délivrance devant cette la situation catastrophiste du pays ?

Ce rêve demeure le message que va porter Guy Brice Parfait Kolelas dans l’au-delà.
Le président Pascal Lissouba de son vivant disait aux congolais : « Ne pensez pas que le Congo sera libéré par une force étrangère, où par l’ONU, c’est aux congolais de se libérer de la dictature… »

Évidement, comme a su le dire Philippe De Villiers, « l’ennemi du peuple c’est sa candeur…».

Le Congo doit se libérer de la dictature par ses propres enfants, voilà ce qui fera plaisir à Pako.

Guy Brice Parfait Kolélas a hérité d’un nom, et d’un combat, mais il avait un idéal : incarner l’alternance. Dès lors, à toute épreuve, il s’est forgé un caractère, il a creusé son sillon. Du nom, il s’est fait un prénom puis, un surnom qu’il a gagné par l’estime des congolais, Guy Brice Parfait Kolélas devient Pako.

Pako pour un jour

Pako pour toujours

Pako dans l’histoire

Pako à jamais dans nos cœurs.

Engels dans sa théorie de la dialectique nous fait savoir « Vaut mieux mourir libre que de vivre esclave ».

Pako a fait le choix de mourir libre pour son pays. Il a fait sa part, accompli son destin, au peuple de continuer le combat de la libération du Congo.

L’interview du journaliste français avec le président congolais ne serait-il pas révélateur du mandat de trop, qui serait celui de la bonne mort ?

 Aurélien Guy Mankessy

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